Introduction
Terminologie
Une EDP est une équation qui fait intervenir une variable dépendante de variables indépendantes et les dérivées partielles de par rapport à ces variables. Une telle équation est :
- d'ordre quand la dérivée partielle d’ordre le plus élevé qu’elle contient est d’ordre . Ex : , est d'ordre , est d'ordre
- homogène si elle ne contient que des termes faisant intervenir et ses dérivées partielles. Ex : , est d'ordre homogène, n'est pas homogène, non plus.
- linéaire quand elle l’est par rapport à toutes les dérivées partielles de et par rapport à . C'est à dire qu'on peut pas avoir de dérivées partielles à un par exemple ou dans une fonction trigonométrique.
- quasi-linéaire quand elle l’est par rapport aux dérivées partielles d’ordre le plus élevé en chacune des variables. Même contrainte que linéaire mais limité aux dérivées partielles de plus grand ordre de chacune des variables.
Problème Bien Posé
Un problème est dit "bien-posé" si :
- Le problème a une solution
- La solution est unique
- La solution dépend continuellement des données du problème.
Conditions Limites
Les conditions aux limites pour les équations aux dérivées partielles (EDP) sont cruciales pour déterminer une solution unique à un problème donné. Il existe trois types principaux de conditions aux limites:
-
Condition de Dirichlet : Cette condition spécifie la valeur de la solution le long d'une frontière du domaine. Par exemple, pour une EDP définie dans un domaine , la condition de Dirichlet peut être exprimée comme: où est la frontière de et est une fonction donnée.
-
Condition de Neumann : Ici, c'est la dérivée normale de la solution qui est spécifiée à la frontière. Pour une EDP , la condition de Neumann est donnée par: où est la dérivée de dans la direction normale à la frontière et est une fonction connue.
-
Condition de Robin (ou condition aux limites mixtes) : Cette condition est une combinaison linéaire des deux premières, où à la fois la fonction et sa dérivée normale sont spécifiées: avec et des fonctions données sur la frontière, et une autre fonction spécifiée.
Exemples (À Vérifier) :
-
Dirichlet : Pour l'équation de la chaleur dans une barre métallique de longueur , on peut avoir une température fixe aux deux extrémités, soit et pour tout temps .
-
Neumann : Pour la même équation de la chaleur, si les extrémités de la barre sont isolées thermiquement, la dérivée de la température par rapport à est nulle aux deux bouts, donc et .
-
Robin : Si une extrémité de la barre est en contact avec un milieu dont la température est et que la loi de refroidissement de Newton s'applique, alors on pourrait avoir une condition de la forme , où est la conductivité thermique et est le coefficient de transfert de chaleur.
Domaines
Les types de domaines déterminent la nature de la solution et la méthode de résolution. Les trois principaux types de domaines sont:
-
Domaine borné : Le domaine est limité dans toutes les directions. Les conditions aux limites doivent être spécifiées sur la frontière finie du domaine pour obtenir une solution unique.
Exemple: Pour l'équation de Laplace dans une région rectangulaire, les valeurs de doivent être données sur tout le périmètre pour résoudre l'EDP.
-
Domaine non borné : Au moins dans une direction, le domaine s'étend à l'infini. Les conditions aux limites à l'infini doivent souvent supposer que la solution devient nulle ou atteint une valeur constante.
Exemple: L'équation de la chaleur sur une demi-droite peut avoir comme condition aux limites que lorsque .
-
Domaine périodique : Le domaine est sans limites, mais la fonction solution est périodique. Cela signifie que la solution est la même à des points équidistants.
Exemple: L'équation des ondes sur un cercle (modélisant une corde vibrante circulaire) requiert que où est la longueur de la corde.
Exemples détaillés :
-
Domaine borné : Considérons l'équation de Poisson dans un carré avec des conditions de Dirichlet telles que sur les bords du carré. Ici, représente une distribution de charge et est le potentiel électrique sur la frontière.
-
Domaine non borné : Pour l'équation de Schrödinger non stationnaire dans tout l'espace , on impose souvent que la fonction d'onde à l'infini pour garantir une probabilité totale finie.
-
Domaine périodique : Dans le cas de l'équation de convection-diffusion sur un domaine périodique, on impose où est la période. Cela peut représenter la concentration d'un polluant dans une rivière circulaire.
Équations du Premier Ordre
Dans le cours on va s'intéresser aux EDPs quasi-linéaires. L'idée est que si le problème en question est bien posé, on pourra le résoudre en utilisant les équations de compatibilité. On sait aussi que le problème est bien posé si les courbes caractéristiques définies par : ne se croisent jamais et n'ont qu'une intersection avec la condition initiale/condition limite.
On peut construire les courbes caractéristiques en intégrant à partir de la condition initiale mais on peut également calculer et ainsi tracer la courbe approximativement à la main.
L'équation des courbes caractéristiques nous permet également de comprendre l'équivalence entre les deux équations de compatibilité.
Systèmes d'EDP du Premier Ordre
On peut généraliser les EDP du premier ordre à des systèmes d'EDP. Considérons le système quasi-linéaire suivant :
Où les coefficients sont au maximum, fonctions de . Pour le problème de Cauchy, les valeurs et sont données le long de la courbe , et sont donc aussi connu.
Ce qui donne le système : Tant que le déterminant ne s'annule pas, on peut le résoudre pour obtenir le long de et donc construire la solution en dehors de . On définit des directions caractéristiques () par le déterminant : Ces directions sont alors obtenues comme les racines de : Où les coefficients sont définis comme suit : Le signe de détermine encore une fois, le type de problème (hyperbolique, ...) et la nature des solutions (réelles, confondues, imaginaires). Dans le cas hyperbolique et comme vu précédemment avec les caractéristiques de deuxième ordre, on peut utiliser la règle de Cramer pour trouver les relations de compatibilité par exemple en remplaçant la troisième colonne :
Équation de Transport
L'équation de transport ou de convection
Forme Homogène
C'est une équation homogène et linéaire si ne dépend pas de . Comme , cette équation conserve le long de chaque caractéristique ( et dans les équations de compatibilité)
Forme Conservative
L'intégrale de est conservée. Démo : Ce qui est facilement vérifié sur un domaine périodique et un domaine infini. Cependant
Puit de vitesse
Le cas d'un puit de vitesse pour la forme conservative est donné par :
Qui donne une relation implicite pour les caractéristiques qu'il faut résoudre numériquement.
Terme source
On peut aussi avoir une équation de transport écrite sous forme conservative et avec un terme source :
Cas Non-Linéaire
Un cas non-linéaire est celui pour lequel dépend du uniquement. Les caractéristiques sont données par : Mais comme est conservé le long des caractéristiques parce que l'équation est homogène, on aura alors constant.
Sa forme conservative est, pour :
Dans ce type de problème, il y a une
- zone d'expansion avec fonction croissante de ; elles sont donc telles que la pente de la caractéristique en est plus grande que celle en : les caractéristiques ne se croisent pas et la solution est régulière.
- zone de compression avec fonction décroissante de ; elles sont donc telles que la pente de la caractéristique en est plus petite que celle en : les caractéristiques se croisent. Après un certain temps fini, la solution deviendra discontinue: l’onde de compression est alors appelée onde de discontinuité (ou onde de choc).
Équation de Burgers
L'équation de burgers est l'équation de transport non-linéaire conservative la plus classique où .
On va considérer soit des domaines périodiques ou infinis. Elle est donc homogène, est conservée le long des caractéristiques et les caractéristiques sont de la forme . On a donc des pentes qui dépendent de et donc du point de départ sur la courbe ce qui peut poser problème car des caractéristiques peuvent se croiser. L'intégrale de sur l'espace est également conservée ainsi que l'énergie (c-à-d l'intégrale de ). La solution implicite peut s'écrire sous la forme :
On peut également démontrer que tant qu'il n'y a pas de discontinuité, l'énergie est conservée et le problème est réversible et si il y en a l'énergie diminue et el problème est irréversible.
Les conditions limites
Pour trouver une solution à une equation de transport, il faut qu'une caractéristique émanant d'une condition limite soit incidente au point en question. On ne pet pas imposer de condition limite où les caractéristiques sont déjà définies par d'autres caractéristiques. Tout dépend donc de la pente des caractéristiques en chaque point et donc d'où nous vient l'information. Comme autre exemple d'EDP à caractère mixte, citons l'équation des télégraphistes. C'est l'EDP qui régit la chute de potentiel, , pour la transmission d'un signal électrique le long d’un câble: avec la résistance série par unité de longueur, l’inductance par unité de longueur, la conductance parallèle par unité de longueur et la capacité par unité de longueur. Selon le critère mathématique (), cette EDP est hyperbolique (= onde). Sa composante de diffusion lui confère aussi un caractère parabolique.
Équations du Second Ordre
Forme générale quasi-linéaire à 2 variables :
Avec au plus, fonctions de
Notons bien que comme il s'agit de résoudre une équation d'ordre 2, comme pour l'intégration standard, il nous faudra 2 conditions initiales/limites pour trouver une solution unique, si elle existe.
Types d'EDPs de Second Ordre
Problème de Cauchy bien posé
Le problème de Cauchy définit par l'EDP, une courbe paramétrisée et et avec la direction normale à la courbe n'est que bien posé si le déterminant du système suivant : ne s'annule en aucun point de la courbe .
- On obtient, pour un système bien posé et après maintes manipulations : En définissant et
!!! Si et sont définit autrement, il faudra bien évidemment modifier le système suivant!!!
Les deux directions caractéristiques sont telles que :
On obtiendra donc 2 directions caractéristiques si l'EDP est hyperbolique
Bien que le déterminant du système s’annule le long des caractéristiques, le système est encore soluble le long de ces caractéristiques à condition que le déterminant formé en remplaçant une des colonnes de la matrice par le membre de droite s’annule également, on peut aussi montrer que remplacer une colonne ou une autre donne une équation équivalente, ceci découle simplement de la définition des caractéristiques. Attention ! : Il y a une équation pour chaque caractéristique et donc on peut remplacer par expressions.
Mise Sous Forme Canonique
Toute EDP d'ordre peut être réécrite sous forme canonique moyennant un changement de variable. Pour simplifier on ne regardera que le cas d'EDPs linéaires à coefficients constants. On a donc : On procède en "factorisant" l'équation.
Cas Hyperbolique
TODO : Développement qui transforme en forme canonique
A :
, et
Forme Canonique :
Changement de Variables :
A :
et
Forme Canonique :
Changement de Variables :
Forme Alternative :
Changement de Variables :
Cas Elliptique
Pas de cas
, et
A :
Forme Canonique :
Changement de Variables :
Cas Parabolique
A :
, et
Forme Canonique :
Changement de Variables :
Equivalence Système Premier Ordre et Second Ordre
Il y a, en fait, équivalence entre une EDP du 2ème ordre et un système de deux EDP du 1er ordre :
s'écrit aussi, en définissant et , sous la forme:
où la seconde équation provient de la compatibilité entre et :
Le système équivalent du 1er ordre est donc obtenu. On obtient aussi:
L'annulation du déterminant, afin de déterminer les directions caractéristiques, conduit à (Voir : équation d'onde)
EDP à Caractère Mixte
Certains problèmes physiques sont de type mixte. Par exemple, l'EDP de transport avec diffusion, qui, mathématiquement est parabolique, il n'y a pas de méthode des caractéristiques. Cependant, et du point de vue de la physique qu’elle représente : sa composante de diffusion lui confère un caractère parabolique et sa composante de transport lui confère un caractère hyperbolique.
Il y a aussi l'équation de Burgers avec diffusion : Dont la diffusivité garantit la continuité de la fonction . En domaine non borné ou périodique, les deux EDP ci-dessus conservent l'intégrale de et l'énergie diminue
Équations Hyperboliques
Équation d'Onde
Forme Générale
On a , ce qui donne car est réel. L'équation d'onde est une équation hyperbolique, homogène, linéaire (parce qu'en général ne va pas dépendre de ou de ses dérivées)
Caractéristiques
Les directions caractéristiques sont les solutions de . Les racines sont effectivement réelles et distinctes: et . Comme c est ici constant, les caractéristiques forment un réseau régulier de droites.
Il faut encore une fois faire attention à d'où vient l'information pour s'assurer que le problème est bien posé.
Problème aux Conditions Initiales
On regarde le problème aux conditions initiales et en domaine non borné ou périodique. Les caractéristiques émanant d'un point s de ont comme équation et . Le problème est bien posé puisque est non parallèle au réseau des caractéristiques. On doit y spécifier et On peut appliquer la méthode des caractéristiques à ce problème mais c'est vachement nul comme méthode honnêtement. Il est plus malin de factoriser l'équation ce qui nous permet de trouver la formule d'Alembert, avec les conditions initiales : et :
Avec
L'équation d'onde avec est On définira ici que et . On peut alors utiliser la méthode des caractéristiques pour la résoudre. On note aussi que l'EDP peut se factoriser:
Sous Forme de Système
Soient et , qui donnent : Les valeurs propres de sont obtenues par annulation de déterminant de qui donne les directions caractéristiques, ici et . En annulant le déterminant de la grosse matrice on trouve finalement que est conservé le long de et est conservé le long de .
Sous Forme de Système avec
Soient et , qui donnent : Et le système : Si et
Étude Par Séparation de Variables
La forme à plusieurs variables s'écrit : On a et on considère de façon générale .
L'équation d'onde est un modèle pour la vibration des cordes , les membranes et les solides .
Membrane Rectangulaire
Nous étudierons ici le cas : Cette équation décrit le déplacement vertical d'une membrane soumise aux conditions initiales suivantes : Qui décrivent la position et la vitesse initiale de la membrane rectangulaire de dimensions .
On fixe aussi la membrane à son bord par la condition limite : Commençons par séparer les variables qu'on va tout de suite injecter dans l'EDP : On verra aussi que donne des solutions nulles donc on fixe déjà . L'EDO en nous donne : En on a : Celui-ci avec la condition limite homogène est un problème de Helmholtz. On peut prouver que est un opérateur auto-adjoint et que donc les fonctions propres sont orthogonales et qu'il en existe un nombre infini.
Pour résoudre ce problème de Helmholtz, on va encore séparer les variables qu'on va injecter dans le problème de Helmholtz : Avec encore une constante. Encore une fois, le signe négatif est choisi pour éviter les solutions non-triviales, on trouve alors avec les bords fixes donc des conditions de Dirichlet homogène que : En on a : Et avec les conditions initiales : Qu'on peut combiner avec l'expression de pour trouver : Les fonctions propres du Laplacien dans un rectangle sont : Dont l'orthogonalité s'écrit : Les fréquences propres de la membrane sont : On a donc la solution provisoire de l'EDP + condition limite : On applique donc la condition initiale sur la position : Et en appliquant l'orthogonalité on peut trouver : Et se trouve en appliquant l'orthogonalité à : Dans le cas d'une vitesse initiale nulle on aura mais sinon : Ces coefficients sont absolument infernaux à calculer donc en pratique on le fait numériquement.
Membrane Circulaire
Pour résoudre le problème dans un domaine circulaire de rayon , on va utiliser l'équation d'onde sous forme polaire : Cette équation décrit le déplacement vertical d'une membrane soumise aux conditions initiales suivantes : On fixe aussi la membrane à son bord par la condition limite : On sépare l'espace et le temps et on le met dans l'équation de départ : Pour on trouve de nouveau : Pour on sépare les variables : Qu'on injecte dans le problème de Helmholtz avec la Laplacien exprimé en coordonnées polaires : Après division et avec une nouvelle constante on trouve : En on trouve : En : Qui n'est pas une équation d'Euler (donc on ne peut pas trouver les solution en substituant ) mais si on pose : On obtient une équation différentielle de Bessel d'ordre : Dont la solution s'exprime par une combinaison des deux espèces de fonctions de Bessel (voir page sur les fonctions de Bessel) : Comme on a aussi : Et que les fonctions de Bessel de seconde espèce présentent une singularité en , on en déduit que (si ne faisait pas partie du domaine on aurait pas pu rejeter les ), la condition limite donne alors : Les sont donc donnés par les zéros de la fonction de Bessel : Les fonctions/modes propres du problème de Helmholtz circulaire avec la condition de Dirichlet Homogène sont donc : Dont l'orthogonalité s'écrit : Si on remplace les expressions de chaque terme dans l'expression de l'orthogonalité, on trouve : Les deux termes de cette égalité sont tous deux simultanément nuls. On a donc : Pour simplifier les notations, choisissons une vitesse initiale nulle. Dans ce cas, et la solution du problème avec C.L. nulles est : On utilise l'orthogonalité pour calculer les coefficients : Considérons le cas (simple) où est indépendant de . Dans ce cas, seul les termes relatifs à sont non nuls et la solution est indépendante de . Le cas d’une vitesse initiale nulle et indépendant de donne donc : Et :
Points Importants (à compléter)
Domaine Rectangulaire :
Le nombre d'onde d'un des modes d'une membrane rectangulaire est donnée par :
Domaine Circulaire :
Le nombre d'onde d'un des modes d'une membrane circulaire est donnée par :
Où est la racine de la fonction de Bessel de première espèce.
Équations Paraboliques
Équation de Diffusion
Forme Générale 1D
Qu'on vois parfois avec un terme source : Avec la diffusivité (éventuellement fonction de et de ; voir même de ). Si constant : parabolique. De la formule des caractéristiques on trouve qu'il n'y a pas de caractéristiques.
Un problème de diffusion se résout toujours à partir d'une condition initiale . Si le domaine est borné, on doit aussi imposer une condition sur chaque frontière.
Intégrale Conservée
Énergie
On peut montrer que l'intégrale de diminue avec le temps et donc l'énergie.
Solutions
Domaine Non Borné
Condition Initiale : Gaussienne
Problème non borné et de condition initiale : , la solution: D'intégrale : ne varie pas dans le temps. On peut donc aussi écrire:
Condition Initiale : Singularité
Si on considère plutôt la diffusion d'une "singularité d'intégrale totale " et placée à l'origine en , la solution sera: La condition initiale Gaussienne correspond à une singularité d'intégrale qui aurait diffusé pendant un temps. Le temps mesuré à partir de la condition initiale Gaussienne est ; celui mesuré à partir de la condition initiale singulière est .
Condition Initiale : cas général par convolution
On trouve la solution pour une distribution initiale quelconque en additionnant la contribution de chaque petit morceaux de à la solution. Dans le cas à une dimension spatiale, un morceaux infinitésimal correspond à une aire dont la contribution à la solution est : Qu'on intègre alors pour obtenir : On dit que la fonction : est la solution élémentaire (i.e. la "fonction de Green") de l'équation de diffusion en domaine non borné 1-D, la solution est alors la convolution entre la condition initiale et la fonction de Green :
En 2D/3D
L'équation de diffusion en plusieurs dimensions spatiales est donnée par :
Fonctions de Green
En 2D : En 3D :
Condition Initiale : Domaine Borné Périodique
On résout le problème par séparation de variables. On prend par exemple comme condition initiale , une fonction de période . La fonction sera de la forme , qui dans l'EDP donne : fonctions égales pour tout et fonctions constantes Ce qui nous donne un problème de Sturm-Liouville de valeur propre , (l'important est que ce sont des constantes, pas le nom qu'on leur donne) et d'opérateurs différentiels dérivée première et seconde. On sait par experience que seul les valeurs pour donneront des solutions triviales, on va donc noter . Comme les bornes dont de la forme : et , on sait donc que sera de la forme : Avec . On projette maintenant la condition initiale sur la base formée par les solutions du problème de Sturm-Liouville pour trouver les coefficients . Ceci ce fait avec le produit scalaire . Ce qui, par l'orthogonalité entre sinus et cosinus, nous donne : Maintenant qu'on l'expression de qui est , on peut trouver La solution est alors : Et on peut montrer que l'intervalle sur une période (ex : ou ) est conservée, la solution pour une demi période sera la même mais l'intégrale ne sera pas conservée.
Si la condition initiale était plus complexe, par exemple : Où est le nombre d'onde du mode et est sa longueur d'onde (à ne pas confondre avec la valeur propre du problème de Sturm-Liouville). La solution se trouve par superposition des solutions pour chaque mode : On constate que les modes à grand nombre d'onde ( élevé) décroissent beaucoup plus vite que les plus petits modes, les informations à haute fréquence se perdent très rapidement. C'est notamment pour cela qu'on ne peut pas remonter le temps et trouver l'état d'une diffusion dans un temps qui précède la condition initiale.
Domaine Semi-Infini
On a les condition suivantes sur l'axe positif et positif : On définit alors le changement de variables , ce qui nous donne les conditions suivantes sur : La solution peut se trouver en définissant la variable adimensionnelle et en supposant que la solution sera de la forme , on a par ailleurs les expression suivantes pour les dérivées de : Ce qui nous permet de développer les dérivées de : Qu'on substitue maintenant dans l'EDP de diffusion : Ce qui nous donne une EDO ! Pour la résoudre on définit : Avec l'unique condition limite on impose à : On a aussi que comme l'intégrale de doit être finie comme on est dans un cas physique et que donc on doit avoir une valeur nulle à l'infini : Où on a utilisé la valeur de l'intégrale de l'intégrale de Gauss .
On peut être satisfait par cette solution, ou on peut poser , On introduit alors les fonction "erreur" et "erreur complémentaires" : Ce qui nous permet d'écrire la solution sous la forme suivante :
Résumé
Équation de la Chaleur
Dérivation
Dérivation 1
On considère un barreau droit de longueur et de section . On définit , sa densité d'énergie par unité de volume. On étudie ensuite l'énergie thermique d'une portion du barreau : Elle peut varier du à un flux entrant ou sortant ou une source d'énergie thermique dans la portion. Si on définit le flux comme étant positif si il s'écoule vers la droite alors si un flux net entre dans le barreau et si un flux net sort du barreau. La conservation de l'énergie s'écrit alors : Parce que la variation d'énergie interne correspond à l'énergie qui entre en moins celle qui sors en plus l'apport de la source. Cette équation devient de plus en plus précise quand . Si on divise par :
Dérivation 2
Considérons un barreau de longueur finie . La conservation de l'énergie pour cette portion s'écrit (en ayant supprimé les ) : Pour continument dérivable, on a l'identité : On peut alors réécrire la conservation de l'énergie : Comme l'intégrale doit être nulle pour tout (la conservation de l'énergie est valable partout et toujours), l'intégrant est identiquement nul.
Température
On peut lier la densité d'énergie thermique à la température en utilisant la chaleur spécifique et la masse volumique de la portion du barreau qu'on étudie : Ce qui nous donne une nouvelle forme pour l'équation de la chaleur : Il faut maintenant lier le flux de chaleur et la température, on remercie M. Fourier pour la relation suivante : Le signe - indique que le flux d'énergie va dans le sens opposé du gradient de température et c'est normal parce que l'énergie va des zones à haute température vers les zones à basse température. est la conductivité thermique du matériau. Elle représente la quantité de chaleur transférée par unité de surface et par une unité de temps sous un gradient de température de 1 degré par mètre. On substitue : En supposant constant et en définissant la diffusivité thermique et qu'aucune source thermique n'est présente : Qui est : parabolique, linéaire et homogène.
Conditions Limites
- On peut imposer la température en un point par exemple à : C'est une condition limite de Dirichlet.
- On peut aussi imposer le flux de chaleur à un certain point par exemple à : On peut prendre l'exemple du barreau parfaitement isolé, on aura un flux nul. C'est une condition limite de Neumann.
- Condition limite de convection : on imagine une parois avec d'un côté un fluide et de l'autre l'objet dont on étudie la température, la température du fluide avoisinant la paroi sera impactée par la température du système à la paroi et la température du fluide à une distance lointaine donnée , on peut modéliser ces influences par l'équation suivante : Qui donne le flux en fonction des températures du fluide lointain et du système à la paroi et d'un facteur . Il faut faire attention aux signes ! Si la paroi se trouvait à droite du système on devrait changer de signe. La condition fait intervenir la fonction et sa dérivée, c'est donc une condition limite de Robin.
Pour que le problème du transfert de chaleur soit bien posé, une des 3 conditions limites citées doit être imposée sur chaque frontière du domaine. On trouvera également qu'on ne peut pas imposer la température et la flux en même temps car cela mène à un problème mal posé.
Régime Stationnaire
Avant de trouver les solutions à un temps quelconque, on va regarder ce qu'il se passe en régime stationnaire.
Température Fixée Aux Extrémités
La dérivée par rapport au temps est nulle donc l'équation devient simplement : On peut déterminer les constantes avec les conditions limites : et La solution est donc indépendante d'une quelconque condition initiale et prend la forme d'une droite.
Flux Fixé Aux Extrémités
On cherche la solution de : On peut montrer que l'existance d'une solution au régime stationnaire dépend de l'équilibre des flux des côtés, il y aura une solution uniquement quand : Si les extrémités sont isolées, alors la température stationnaire est une constante. Avec :
2D/3D
Dérivation
Soit un domaine de frontière orientable dont la normale extérieure est notée . L'énergie thermique est donnée par : Le flux à travers est : Le signe − est du au fait que la normale extérieure a été choisie, le flux est positif si de la chaleur s’échappe du domaine et inversement. On mentionne aussi les sources volumiques de chaleur de quantité totale de chaleur produite : On a alors, par la conservation de l'énergie et par le théorème de la divergence : On remercie encore une fois M. Fourier pour la relation suivante : Si les paramètres sont constants : Les conditions limites/initiales s'étendent facilement au cas 2D/3D et on note que si on divise la frontière en 3 composantes en fonction du type de condition limite , on doit avoir
Dirichlet : Neumann : Robin :
Équations Elliptiques
Équation de Poisson
Forme Générale 2D
Avec Elliptique. Les solution des équations des caractéristiques sont imaginaires, on dit donc qu'il n'y a pas de caractéristiques. On a aussi : Avec qui peut dépendre de et parfois est l'équation de Poisson généralisée. Par le théorème de la divergence : On a donc que le flux pondéré sortant d'un domaine pour un problème de poisson est égal à l'intégrale du terme source sur ce domaine.
Les problèmes elliptiques doivent être résolus de manière globale: tous les points influencent tous les points! Ces problèmes sont toujours résolus sur un domaine physique . Si le domaine est borné, il faut donner une condition en tout point de sa frontière paramétrisée par . On y prescrit soir la fonction (Dirichlet), soit la dérivée normale (Neumann), soit une condition mixte (Robin).
Solutions
Non Borné
Singularité
On considère le cas classique de singularité totale placée à l'origine. On a donc une équation de Poisson avec comme terme source la singularité et comme en tout point sauf l'origine, on a une équation de Laplace partout sauf à l'origine. On va résoudre la problème en coordonnées polaires, le Laplacien 2D sous forme polaire donne : Par la symétrie du problème, on sait que ne dépend pas de , l'équation se réduit donc à : On peut déterminer par le résultat ci-dessus qui montre que l'intégrale du terme source donne le flux pondéré sortant de la surface d'intégration, comme dans ce cas si on a et que dans le cas d'un cercle : Avec une constante de longueur arbitraire (les profs n'aiment pas trop voir des termes avec des unités dans des fonctions comme ).
Distribution Répartie
On considère le cas : Dont on peut vérifier que l'intégrale totale est : Et la solution trouve par intégration parce que l'équation ne dépend que de : Avec une constante de longueur arbitraire (les profs n'aiment pas trop voir des termes avec des unités dans des fonctions comme ).
Note : Le cas d'une singularité d'intégrale correspond à la limite de la distribution répartie
Distribution Gaussienne
On considère le cas : Dont on peut encore vérifier qu'elle est d'intégrale et dont la solution est encore obtenue par intégration : Où avec . Le cas d'une singularité d'intégrale correspond aussi à la limite de la distribution Gaussienne d'intégrale .
On peut obtenir une singularité d'intégrale comme la limite de n'importe quelle distribution régulière d'intégrale . Elle ne doit même pas être continue, elle doit just être intégrable.
Distribution Chapeau
TODO : Considérer la distribution chapeau pour et pour , et obtenir la solution correspondante pour . Pour , on obtient que . Donc, au dela de la distance , la solution est exactment la même que celle produite par la singularité
Superposition
On peut aussi additionner des solutions. Par exemple, si on place une singularité d’intégrale en et une singularité d’intégrale en , on obtient le champ induit par un dipôle :
Cas Général par Convolution
On trouve la solution pour une distribution quelconque en additionnant la contribution de chaque petit morceaux de à la solution. Dans le cas à deux dimensions spatiales, un morceaux infinitésimal correspond à une aire dont la contribution à la solution est : En en intégrant les contributions de toutes les parties élémentaires on obtient : On dit que la fonction : Est la solution élémentaire ou fonction de Green de l'équation de Poisson en domaine non-borné 2D, la solution est alors la convolution entre la condition initiale et la fonction de Green.
Fonctions de Green 3D
En 3D :
Résumé
- Le flux pondéré sortant d'un domaine pour un problème de poisson est égal à l'intégrale du terme source sur ce domaine.
- Un problème de Poisson sur un domaine avec des conditions limites de Dirichlet a une solution unique.
- Un extremum ne se trouvera jamais à l'intérieur d'un domaine d'un problème de Poisson.
Sources
https://www.damtp.cam.ac.uk/user/reh10/lectures/nst-mmii-chapter2.pdf
Équation de Laplace
Forme Générale 2D
Avec Elliptique. Les solution des équations des caractéristiques sont imaginaires, il n'y en a pas.
Les problèmes elliptiques doivent être résolus de manière globale: tous les points influencent tous les points! Ces problèmes sont toujours résolus sur un domaine physique . Si le domaine est borné, il faut donner une condition en tout point de sa frontière paramétrisée par . On y prescrit soit la fonction (Dirichlet), soit la dérivée normale (Neumann), soit une condition mixte (Robin).
Système
On définit et , qui donne le système : On obtient donc : La matrice est : Et ses valeurs propres sont complexes conjugués et donc et . Ce système est donc elliptique. Il n'y a pas de direction caractéristique, ni de méthode des caractéristiques.
Propriétés
Théorème de La Valeur Moyenne
(Voir Laplace dans un cercle par séparation des variables.) Soit la solution de l'équation de Laplace dans un domaine ouvert de plan quelconque. Considérons le cercle de rayon et de centre complètement inclus dans . La valeur est égale à :
- La moyenne : de calculée sur la circonférence de n'importe quel cercle centré en
- La moyenne : de calculée sur la surface du cercle. Note : La proposition inverse est également vraie. Si la valeur de en un point est égale à la moyenne de sur n'importe quel cercle centré en () inclus dans , alors est solution de l'équation de Laplace.
Théorème du Maximum
Soit la solution de l'équation de Laplace dans un domaine ouvert de plan quelconque. Nous allons démontrer qu'il n'est pas possible que soit maximale en un point intérieur à .
L'idée de la preuve est que, comme la valeur de chaque point correspond à la moyenne des points sur une cercle centré en ce point, par le théorème de la moyenne, il n'est pas possible que la valeur de la fonction dépasse les valeurs des points sur les cercle.
Par l'absurde : Considérons qu'il existe un maximum local à en . Il existe donc un voisinage de tel que : , . On considère un cercle de rayon centré en et complètement inclus dans . Soit la valeur maximale de sur le cercle. On sait, par le théorème de la valeur moyenne, que : Or, est maximal en , ce qui implique que , ce qui contredit le théorème de la moyenne. La valeur maximale de est donc toujours atteinte sur .
Théorème du Minimum
La valeur minimale de est donc toujours atteinte sur .
Unicité de la Solution de l'Équation de Laplace
Soit solution de l'équation de Laplace soumises à des conditions de Dirichlet : Imaginons qu'il existe une autre fonction solution de l'équation de Laplace soumises aux mêmes conditions limites : L'EDP de Laplace est une EDP linéaire, on a donc : Les conditions aux limites sont elles aussi linéaires, on a donc : La fonction est donc solution de l'équation de Laplace soumise à des condition de Dirichlet identiquement nulles. Étant donné le théorème du maximum, dans . Étant donné le théorème du minimum, dans . On a donc partout dans .
Étude Par Séparation de Variables
On cherche vérifiant l'EDP :
Dans un rectangle
Avec 3 Conditions Limites Homogènes et Une Non Homogène
, conditions limites linéaires et homogènes sur 3 des 4 frontières, une condition limite linéaire et non homogène sur la quatrième. On cherche une solution de la forme suivante qu'on injecte dans l'EDP: On peut diviser par et obtenir : Comme on a une égalité entre 2 fonctions de variables distinctes vérifiée pour toutes les valeurs des variables, on peut en déduire que chacun des termes sont constants. Ce sont les problèmes de Sturm-Liouville les plus basiques dont les solutions sont données dans la page sur Sturm-Liouville. Comme on a homogène sur les frontières, on doit avoir : Et pour , avec et une condition homogène en : On a donc, provisoirement, la solution : On doit maintenant traiter la condition non-homogène en , qu'on peut noter : : Les propriétés du problème de Sturm-Liouville nous permettent de savoir que les forment une base de l'espace de fonctions qui contient la condition non-homogène. La détermination des constantes correspond alors à une projection de la condition non-homogène dans la base, ce qui se fait par le produit scalaire définit par le problème de Sturm-Liouville : Où les sont normalisés, en pratique on utilise pas toujours les formes normalisées donc on aura (). Dans ce cas on a une fonction de poids unitaire, ce qui simplifie les choses : Où on élimine les avec : Et la solution générale : On va citer particuliers de :
- qui donne : La solution oscille aux points et , c'est ce qui arrive quand on développe une constante en série de sinus.
- , dont le calcul de l'intégrale est bien plus long et nous donne finalement :
Avec Une Condition de Robin
TODO : Interprétation Physique
On va par exemple étudier la solution en régime de la température dans une surface 2D sans sources. Pour l'interprétation d'une condition limite de Robin, voir la page sur l'équation de la chaleur.
On impose donc les conditions limites suivantes : On cherche don une famille de fonctions : Si on essaye d'appliquer les condition limites aux solution des problèmes de Sturm-Liouville tel quel, on aura beaucoup de difficulté à trouver les et à determiner la bonne forme des solutions, nous allons voir 2 méthodes pour quand même y arriver :
Changement de Variable :
Ce qui nous donne les conditions limites : Ce qui nous donne conditions limites homogènes !
On part alors de : Et on trouvera pour que donne : Qui après application de la condition donne : Et avec on aura l'équation transcendante : Dont on notera () les solution.
Si on prends , on arrive à l'équation suivante pour qui n'a pas de solutions : On a donc déterminé les il reste à trouver une expression pour
pour nous donne : Avec la condition limite on trouve : La solution pour l'EDP avec les conditions limites homogènes nous donne donc : On peut calculer les par orthogonalité appliquée sur la condition limites non-homogène : On multiplie par puis on intègre sur et on trouvera, après calcul sans grosses surprises que :
Changement de Variable :
On a donc conditions homogène en ce qui nous permet de trouver facilement comme : Et : Pour on trouve : On trouve donc la solution pour l'EDP + les condition homogènes : Et on doit calculer sa dérivée pour pouvoir appliquer la condition limite non-homogène : La condition limite donne alors : Et hop rebelotte on multiplie par , on intègre, on supprime les termes qui s'annulent et on trouve : On peut finalement trouver une expression pour la température : 💀
Dans un Cercle
On demande de calculer le profil de température stationnaire dans un cercle de rayon , les conditions aux limites sont : On va donc résoudre ce problème en coordonnées polaires pour transformer le domaine circulaire en domaine rectangulaire, l'équation de la chaleur stationnaire ou l'équation de Laplace en coordonnées polaires est : On applique la séparation des variables : En on a donc un problème de Sturm-Liouville basique sur un domaine périodique de période ce qui ne donnera que des solutions non triviales pour . Le dans la formule correspond à une demi période ce qui, ici, correspond à , on a donc : L'équation en donne : Qui est une équation d'Euler qui se résout en remplaçant par une solution du type (on peut le comprendre intuitivement, comment annuler des termes qui ont des puissances de à des puissances différentes en produit ? pourrait être une réponse). Cependant, il y aura une division par si donc doit être nul pour avoir une solution physique. On a donc, avec l'EDP + les conditions sur : Ce qu'on peut réécrire, en redéfinissant et : Dont on trouve les coefficients par orthogonalité des sinus/cosinus et avec la condition limite sur . La solution au centre du cercle vaut la moyenne de la température imposée en :
Équation de Helmholtz
Forme Générale 2D
(Voir Équation d'Onde par séparation des variables) TODO : Faire un vrai document sur l'équation de Helmholtz
Outils
Orthogonalité des Sinus et Cosinus
Si : Si :
Sturm-Liouville
Un problème de Sturm-Louville est un problème de la forme : Où sont des fonction données, est la fonction de poids et est la fonction propre et est la valeur propre, il peut y en avoir plusieurs.
Un problème de Sturm-Liouville est dit régulier sur si :
- et sont continus sur
- Le problème a des condition limites séparables de la forme : Avec au moins un des alpha et un des betas non nuls.
Les propriétés principales d'un problème de Sturm-Liouville régulier sur interval sont :
- L'ensemble des valeurs propres est infini dénombrable
- À chaque valeur propre est associée une fonction propre unique qui a zéros sur appelée la solution fondamentale.
- Les fonctions propres sous forme normalisée forment une base orthonormale sous le produit scalaire de poids de l'espace de Hilbert sur (grossièrement c'est l'ensemble qui contient la grande majorité des fonctions qu'on connait muni d'un produit scalaire), ce qu'on peut noter : où est la fonction delta de Kronecker qui donne si et autrement.
Le cas
est un problème de Sturm-Liouville où , il revient souvent dans la résolution d'EDPs par séparation de variables. On trouvera souvent que, le problème pour ne donne pas de solution non triviale ou qui ont du sens physique, c'est pour cela qu'on s'intéressera surtout au cas dont les résultats sont synthétisés dans le tableau suivant pour quelques conditions limites intéressantes.
| Conditions Limites | |||
|---|---|---|---|
| Valeurs propres | |||
| Fonctions propres | et | ||
| Séries | + | ||
| Coefficients |
La restriction des valeurs propres pour aux naturels non-nuls provient du fait qu'on ne considère pas la solution triviale comme une fonction propre, elle ne représente pas un mode du système.
Le cas
est un problème de Sturm-Liouville où . En général on aura
Solution Triviale
Solution Triviale
Solution Triviale
Le cas
est un problème de Sturm-Liouville où . En général on aura .
Équation de Bessel
L'équation de Bessel : peut être écrite sous le forme de Sturm-Liouville.
Opérateurs Auto-Adjoint
Considérons le problème avec un opérateur différentiel linéaire sur une fonction : Soumise à des condition limites homogènes et linéaires en et : On a donc : Soient deux fonctions propres et à valeur propre distinctes, on peut écrire : Dont on prend la difference et après manipulation : Où on a définit le produit scalaire dans l'espace de fonction : sont orthogonaux quand le terme de gauche de l'avant dernière égalité s'annule : Cette égalité dépend non seulement de la nature de l’opérateur, mais aussi des conditions limites associées. Quand l'équation est vérifiée, on dit que l’opérateur muni des conditions aux limites données est auto-adjoint.
!!! Il se trouve que l'opérateur dans un problème de Sturm-Liouville régulier est auto-adjoint. !!!
La preuve pour muni de conditions limites homogènes linéaires se fait par intégration par parties.
L'analogie entre les opérateurs auto-adjoints avec les matrices symétrique est très forte.
Fonctions de Bessel
Avec un nombre complexe arbitraire.
Les solutions de l'équation de Bessel sont catégorisées en fonction de .
Fonctions de Bessel de Première Espèce
Ces fonctions de Bessel notées sont les seules qui sont définies en .
L'abscisse du zéro de la fonction de Bessel de première espèce se note .
Seule est non nulle à l'origine.
Fonctions de Bessel de Seconde Espèce
Les fonctions de Bessel de seconde espèce ont un singularité à l'origine.
Séparation des Variables
La méthode de séparation des variables repose sur certaines propriétés fondamentales des opérateurs différentiels utilisés dans les EDPs.
Linéarité
Un opérateur qui agit sur les fonctions et est linéaire si, : Si l'EDP en question est également homogène, on peut combiner linéairement les solutions : C'est le principe de superposition.
Le principe de la séparation des variables est de chercher la solution du problème (EDP + conditions limites) sous une forme particulière qui est souvent celle d'un produit de fonctions d'une unique variable. On cherche donc une solution de la forme suivante : L'argument donné pour ce choix de forme est que si c'est une solution au problème et que nous prouvons que la solution est unique, c'est que c'est la bonne. Cette forme ne conviendra pas à tous les systèmes EDP + conditions limites. Voir Laplace dans un rectangle pour l'exemple de séparation de variables le plus simple.
L'objectif va être, ensuite, de séparer les variables en termes indépendant pour pourvoir réduire le problème à plusieurs EDOs qu'on va pouvoir résoudre séparément puis mettre ensemble pour obtenir la solution finale. Les EDOs vont souvent prendre la forme d'un problème de Sturm-Liouville (voir page sur les problèmes de ce type).
Exemple Illustratif : Laplace Dans un Rectangle
On cherche vérifiant l'EDP :
Dans un rectangle
, conditions limites linéaires et homogènes sur 3 des 4 frontières, une condition limite linéaire et non homogène sur la quatrième. On cherche une solution de la forme suivante qu'on injecte dans l'EDP: On peut diviser par et obtenir : Comme on a une égalité entre 2 fonctions de variables distinctes vérifiée pour toutes les valeurs des variables, on peut en déduire que chacun des termes sont constants. Ce sont les problèmes de Sturm-Liouville les plus basiques dont les solutions sont données dans la page sur Sturm-Liouville. Comme on a homogène sur les frontières, on doit avoir : Et pour , avec et une condition homogène en : On a donc, provisoirement, la solution : On doit maintenant traiter la condition non-homogène en , qu'on peut noter : : Les propriétés du problème de Sturm-Liouville nous permettent de savoir que les forment une base de l'espace de fonctions qui contient la condition non-homogène. La détermination des constantes correspond alors à une projection de la condition non-homogène dans la base, ce qui se fait par le produit scalaire définit par le problème de Sturm-Liouville : Où les sont normalisés, en pratique on utilise pas toujours les formes normalisées donc on aura (). Dans ce cas on a une fonction de poids unitaire, ce qui simplifie les choses : Où on élimine les avec : Et la solution générale :
Étapes
1. Séparation Des Variables
On écrit la solution sous la forme d'un produit de fonctions d'une seule variable
2. Substitution Dans l'EDP
On substitue le produit dans l'EDP de départ et on développe.
Coordonnées Curvilignes et Opérateurs Différentiels
Soit une fonction continûment dérivable et la fonction composée .
Soit une fonction dont on cherche le gradient, la divergence et le Laplacien, on pense par exemple à pour des coordonnées cylindriques, on connait déjà l'expression des différents opérateurs différentiels en coordonnées cartésiennes mais il est souvent plus commode de travailler en coordonnées curvilignes et donc on aimerait avoir leur expressions sous cette forme.
Notation : Pour un vecteur infinitésimal , on définit les facteurs d'échelle : Et des vecteurs unités le long de , , . Et comme : On trouve :
Exemple : Coordonnées Polaires
On étudie donc une fonction . Pour trouver on calcule d'abord et : est donc donné par : On peut on déduire l'expression de plusieurs quantités intéressantes :
L'élément de ligne 2D :
L'élément de surface :
Et en 3D :
L'élément de ligne 3D :
L'élément de volume :
Gradient
J'utilise la notation quand il n'y a pas trop de risque de confusion.
Divergence
Laplacien
Polaire 2D
Gradient d'une fonction scalaire : Divergence d'un champ vectoriel Laplacien d'une fonction scalaire :
Coordonnées Sphériques
On trouve :
Et on trouve :
Le gradient : La divergence : Le Laplacien :
Coordonnées Cylindriques
On trouve :
Et on trouve :
Le gradient : La divergence : Le Laplacien : Autres :
- L'élement de ligne :
- L'élement de Volume :
- L'élément de surface sur une surface de cylindre de rayon constant :
- L'élément de surface sur une plan d'azimuth constant :
- L'élément de surface sur une plan d'hauteur constante :
Sources
https://www.jfoadi.me.uk/documents/lecture_mathphys2_05.pdf
Syllabus LEPL1103
https://en.wikipedia.org/wiki/Spherical_coordinate_system
https://en.wikipedia.org/wiki/Cylindrical_coordinate_system
Example Chapter
Example Page
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$$\int_{0}^{\infty}\cos(x^2)dx$$
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